SCHEER : Quand la science fait de la politique
Une commission Européenne planche sur une révision de la TPD, la “Tobacco product directive”. Dans ce cadre, le comité scientifique (SCHEER) mandaté pour faire le point sur la vape dérape.
La science n’est pas supposée prendre parti. Pourtant, le rapport du comité scientifique SCHEER nous livre un rapport obscur, conçu pour tromper les décideurs. Dans ce rapport, la commission crée l’embrouille entre solidité des études et degré de toxicité.
Par exemple ce rapport dit : “the overall weight of evidence for risks of long-term systemic effects on the cardiovascular system is strong.” (le poids global des preuves des risques d’effets systémiques à long terme sur le système cardiovasculaire est important) Si vous lisez bien, ce qui est important, c’est la solidité des études scientifiques, pas le risque. Le rapport SCHEER ne quantifie pas le degré de dangerosité. Pourtant si les études sont si solides, cela ne signifie-t-il pas que le risque devrait pouvoir être quantifié ? Seule une volonté politique, laquelle n’a pas de place dans un rapport scientifique, peut expliquer cela.
Cette volonté est nommée le “tobacco endgame”. C’est l’objectif final de la faction dominante du “Tobacco control”. Ils souhaitent en finir avec la dépendance au tabac et donc avec la nicotine. Cet objectif, initialement fondé sur la toxicité du tabac, n’est désormais plus relié à une notion de toxicité. C’est l’idéal d’un monde sans addiction obtenu par des taxes, des contraintes et la manipulation de l’opinion publique pour rendre socialement inacceptable le fait de consommer de la nicotine. Il n’est plus question de la santé publique mais de diaboliser un produit et détruire une industrie.
Prenons par exemple le snus. Il a été interdit en 1992 dans tous les pays d’Europe, sauf en Suède. Les mêmes raisons étaient invoquées à l’époque : Effet passerelle, attire les jeunes, etc …
28 ans plus tard la Suède est le pays qui compte le moins de fumeurs et le moins de cancer des poumons de toute l’Europe. Les raisons invoquées n’étaient que prétexte mais la faction dominante du “tobacco control” continue de refuser sa légalisation.
Dans ce contexte la vape cause un problème car bien qu’elle puisse contenir de la nicotine, elle n’est pas suffisamment toxique pour justifier les mesures coercitives nécessaires à l’achèvement du “tobacco endgame”. Par conséquent, dans le rapport SCHEER, tout est mis en oeuvre pour dramatiser la situation : les risques sont exagérés, sortis du contexte, les normes et recommandations concernant l’exposition de composants toxiques ne sont pas mentionnées et les éléments positifs qui pourraient plaider en faveur de cet outil de réduction des risques tabagiques sont niés ou ignorés. Et bien entendu, les jeunes sont instrumentalisés pour justifier toute mesure jugée utile, par exemple en amalgamant expérimentation et dépendance.
Le travail quotidien des professionnels de la vape est d’aider les fumeurs adultes à cesser de fumer. Chaque jour, nous accueillons des fumeurs en boutique et faisons tout ce qu’il est possible de faire pour les aider à en finir avec les clopes. Et ça marche : Dans tous les pays où la vape s’est démocratisée (USA, UK, FR), la prévalence tabagique diminue, y compris chez les jeunes. Notre mission a une réelle utilité sanitaire, mais notre efficacité est grevée par les attaques incessantes et mensongères des intégristes de la santé publique. Leur prochain objectif est de taxer, interdire les arômes, interdire de vapoter dans les lieux publics, etc … Ces objectifs ne sont pas justifiés par la dangerosité de la vape, ce sont juste les impératifs du “tobacco endgame”.
Références
Le document officiel se trouve ici:
La réponse complète et brut de coffrage de l’ARPV à la commission SCHEER:
https://fumerolles.ch/wp-content/uploads/2020/11/SCHEER_answer.pdf
Vous trouverez une analyse détaillée et éclairée du sujet ici
Pour ce qui est de l’analyse du “Tobacco Endgame” vous pouvez consulter cette page :